Ce sont les pianos à queue les plus courants. Dans l’appelation familière, il s’agit des quarts, des demis et des trois-quarts de queue que l’on trouve dans les salons et, à une certaine époque, dans les conservatoires.
Le classique modèle n°1
Ce modèle a été successivemenbt appelé « Petit modèle n°2 », « n°1 modèle ordinaire », puis « n°1 demi-queue ». Il est très courant : il a été fabriqué de 1850 à 1931 en 10.280 exemplaires. Les conservatoires en regorgeaient et c’était l’instrument de Maurice Ravel. Il est important de rappeler que ses concertos ont été composés sur ce piano, à cordes parallèles.
Nombre d’exemplaires
En voici un de 1897, en état d’origine, non restauré, accordé au la 440 Hz, tenant parfaitement et durablement l’accord. Le climat sec d’un appartement parisien a ouvert quelques fentes, qui se sont en partie refermées à son arrivée en Auvergne dans une maison en pierres scellées à la chaux (ce qui régule l’hygrométrie). Deux cordes aiguës ont été changées, en respectant les bouclettes « à la française »; les marteaux ont été poncés, et deux d’entre eux ont été réparés, cassés au niveau de la fourche. Le voici à son arrivée, après des années d’inutilisation, la table encore toute poussiéreuse. Le clavier sera très facile à dresser : il y a quelques inversions de touches, notamment entre des fa et des do. Remises dans le bon ordre, l’alignement est fortement amélioré ! Remarquez qu’il manque la barre de repos des marteaux. Cette barre sera vite retrouvée chez Manceaux-Guillemenot à Paris, à la bonne cote. Le S.A.V. 113 ans plus tard, avec Érard, ça marche !